L'ordinaire histoire d'Ernest Boubouroche

De Georges Courteline

NOMINATION CYRANOS : cérémonie le 13 octobre 2025 : meilleure mise en scène


Avant de connaître son infortune, Boubouroche, était un bourgeois débonnaire, somme toute assez heureux et gagnant suffisamment d’argent. Il est un brave homme, peut être un peu naïf, exploité par ses camarades à qui il paye des coups à boire sans arrêt, et cocufié par sa compagne.

Ce jour là, installé comme à l'habitude à une table de café, occupé à sa partie quotidienne de manille avec ses amis Potasse, Roth et Fouettard, le garçon de café, Amédée, l'aborde pour lui révéler la trahison d'Adèle.

Adèle est une femme qu'il entretient depuis plusieurs années et autour de laquelle il a organisé une petite vie bien agréable. Ils ne vivent pas ensemble mais lui rend visite de manière régulière. Elle vit cependant avec André, son amant, et leur existence est rythmée par la sonnette de la porte d'entrée qui annonce les visites de Boubouroche. 
En effet, dès que la sonnette retentit, André part se cacher dans l'armoire, lieu dans lequel il vit depuis huit ans, en secret et amoureux. L'amant est finalement surpris, malgré toutes les précautions prises et l’explication est inévitable. Boubouroche, se met en colère, menace, tempête mais finit par pleurer dans le tablier d'Adèle, celle-ci ayant réussi à retourner la situation à son avantage.


Burn baby burn

De Carine Lacroix


Hirip squatte une station-service abandonnée. Elle n’attend rien d’autre qu’un peu de compagnie. Un jour, Violette arrive, avec sa mobylette en panne. Elle cherche de l’essence. Elles ont toutes les deux vingt ans, une furieuse envie de vivre et la rage au coeur. Mais l’arrivée d’Issa, livreur de pizzas, risque de compromettre leurs désirs et leurs rêves.

« Raconter des histoires qui interrogent l’identité. Celle de soi, celle du monde. Pour mieux comprendre peut-être. Mais des histoires simples. Sans oublier de rire et de rêver. Le monde aujourd’hui a de quoi dépasser. Surtout pour ceux qui n’ont pas la force de se battre ou qui sont livrés à eux-mêmes. Ceux qui remplissent les pages des faits divers et les centres de rééducation. La station désertée. Dans ce lieu à l’écart, loin de la vitesse et des batailles, Hirip et Violette ont le temps de vivre et de s’échapper. Les mots, les silences, les battements du coeur ne sont plus les mêmes. L’amour qui manque. La difficulté d’être quand on n’en a pas. Ce manque qui engendre la violence, les rejets, les malentendus, les cris. La place qu’on se cherche, parfois désespérément. 

La génération dont je fais partie se débat. C’est parfois beau et plein d’espoir, c’est parfois dur et implacable. J’espère être du côté de l’espoir. »